Le titre de psychologue en France est régit par l'article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 et le décret n°90-255 du 22 mars 1990, fixant comme prérequis obligatoire à son recours, une formation universitaire fondamentale et appliquée en psychologie de niveau Master 2 comprenant 500h de stage et figurant sur une liste fixée par décret en Conseil d'Etat.
Selon l’article 57 de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002, les psychologues se doivent de faire enregistrer leur diplôme auprès de l’ARS, dans le registre ADELI, système d'information national sur les professionnel.le.s relevant du code de la santé publique, du code de l'action sociale et des personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue.
Par ailleurs, il est recommandé que les psychologues aient eux.elles-mêmes un espace de psychothérapie ainsi qu'un espace de supervision.
Quelques repères :
- Le titre de psychologue clinicien.ne réfère à de nombreuses approches théoriques et pratiques : principalement psychothérapies d'orientation (psych)analytique et psychothérapies brèves (Thérapies Cognitivo-Comportementales/TCC, Gestalt-thérapies, Analyses transactionnelles, EMDR...)
- Les psychologues clinicien.nes ont également le titre de psychothérapeute car ils.elles pratiquent de fait des psychothérapies, mais les psychothérapeutes n'ont pas nécessairement le titre de psychologue (ils.elles n'ont pas obligatoirement suivi les cinq années d'études universitaires réglementées et effectué les 500h de stage).
- Les psychiatres sont des médecins spécialisés en psychopathologie et en psychopharmacologie. Ils.elles ont une formation de psychologie plus courte que celle des psychologues clinicien.ne.s et sont habilités à prescrire des médicaments. Leurs consultations sont remboursées en partie ou totalité par la sécurité sociale. Ils.elles ne proposent pas toujours de suivis hors dimension médicamenteuse lorsqu'ils.elles ne sont pas par ailleurs psychanalystes.
- Les neuropsychologues sont des psychologues clinicien.ne.s spécialisé.es en neurologie. Ils.elles s’intéressent à l’évaluation des fonctions cognitives grâce notamment à la passation de tests et bilans neuropsychologiques, et à l'accompagnement des troubles neurologiques.
- Titres non protégés : leur usage n'est pas règlementé par la loi et ne requiert pas légalement de prérequis en terme d'études ou de diplôme. Ils peuvent faire partie de fédérations mais cela n'est pas obligatoire (psychopraticien.ne.s, hypnothérapeutes, praticien.ne.s PNL, psychosociologue, etc.)
De la même façon, les psychanalystes ne sont pas nécessairement diplômé.e.s universitaires et n'ont pas de titre réglementé mais font en principe partie d’une École ou Fédération de Psychanalyse reconnue, avec cooptation et agrément : la reconnaissance du titre reste du ressort de la Fédération. Ils.elles ont eux-mêmes suivi une cure psychanalytique durant de nombreuses années. Ils.elles peuvent être affilié.e.s à différents courants théoriques comme la psychanalyse freudienne, adlérienne, jungienne, lacanienne, qui auront une influence sur leur manière de pratiquer, sur leur écoute et sur le cadre des consultations. Certains psychanalystes sont également psychologues ou psychiatres.
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